La Rédemption : Jésus nous sauve

Voici le 5e enseignement de notre session d’entrée en Carême sur les fondements de notre foi (credo) intitulée : « Le mystère de notre salut au coeur de notre foi ».

La Rédemption : Jésus nous sauve. « C’est par ses souffrances que nous sommes sauvés » (1 P 2, 24)

Comment Jésus nous sauve-t-il? Pourquoi a-t-il eu besoin de souffrir sa Passion et de mourir sur la Croix? Quel est le lien entre l’Amour de Dieu et le Salut? L’homme aurait-il pu se sauver lui-même? Que veut dire être sauvé? Pouvons-nous coopérer au salut? Autant de questions que nous essayons d’aborder dans cette vidéo !

Voici la vidéo de cet enseignement. La fiche résumé est juste après.

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Résumé ci-dessous :

En bref

Le salut est une initiative libre de Dieu, par amour.

            L’homme ne pouvait pas se sauver lui-même, le péché l’en a rendu incapable : sa volonté était dévoyée, il ne pouvait plus poser d’acte parfait.

             La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. » (Rm 5, 8)

            « [Ma vie,] nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père.” » (Jn 10, 18)

Comment Jésus nous sauve-t-il ?

            C’est un mystère, dont nous ne pouvons explorer que des façons d’en rendre compte qui « conviennent » le mieux.

            Vision de Saint Anselme : Jésus paye le prix du péché à notre place : substitution.

-Seul un homme devait expier la faute infinie de la séparation d’avec Dieu ;

-Seul Dieu en avait la capacité ;

-Jésus, vrai homme et vrai Dieu, a eu la capacité d’expier, et l’a fait comme homme à notre place, en se substituant à nous) ; il l’a fait par les souffrances de sa Passion.

            Vision de Saint Augustin / Saint Maxime le Confesseur : Jésus, par son obéissance parfaite, restaure notre capacité d’aller à Dieu

-Ni l’attrait du plaisir, ni la peur de la souffrance ne font faiblir la volonté du Christ, qui est resté fidèle jusqu’au bout à la volonté du Père.

-Avec et dans cette volonté restaurée par le Christ, nous pouvons de nouveau vouloir et aimer en communion avec le Père.

-Jésus, vrai homme et vrai Dieu, dans le mystère-même de l’union hypostatique, rétablit la communion entre l’homme et Dieu.

Notre participation à la Rédemption

Accueillir le salut

            « Dieu qui nous a créés sans nous, ne nous sauve pas sans nous » (Saint-Augustin).

            Nous accueillons ce salut offert gratuitement par le Christ sans mérite de notre part, par notre adhésion de foi, qui se traduit ensuite par des œuvres conformes à cette foi.

            Cette adhésion de foi doit se concrétiser par la réception du sacrement du baptême et une vie conforme aux grâces reçues dans ce sacrement.

Devenir « corédempteurs »

            « Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. » (Col 1, 24)

            Jésus veut nous associer à la distribution des grâces de la Rédemption. C’est un acte d’amour de sa part.

            Nous nous associons au mystère de la Rédemption, en vivant et en offrant toutes choses (joies et peines, et en particulier nos souffrances) au Père, en communion avec la Croix du Christ, sous la motion de l’Esprit Saint, pour le salut des âmes.

Pour aller plus loin 

Journet, Entretiens sur la Rédemption, Parole et Silence, 2005.

Ratzinger, J., La foi chrétienne hier et aujourd’hui, Cerf, 2013.