
On adore Jésus… mais pense-t-on aussi à l’adorer dans son enfance?
C’est ce que nous faisons à Noël! Mais il peut être très profitable pour notre vie spirituelle de contempler Jésus enfant…
Feuille de route et citations :
Adorer Jésus Enfant au milieu de la Sainte Famille
1) L’Incarnation
Quelques rappels théologiques
– Jésus est Dieu, vraiment Dieu, autant que le Père et l’Esprit Saint. Il n’est pas un super homme ;
– Jésus est homme, vraiment homme, avec une âme, une intelligence, une volonté et un corps humains ; il a souffert et est mort sur la Croix : il n’a pas fait semblant ! ;
– Jésus est une unique Personne, la Personne divine du Fils : il n’est pas « schizophrène » ! Son humanité et sa divinité, certes distinctes sont inséparables ;
– le Fils s’est incarné, selon la volonté du Père, par l’action de l’Esprit Saint librement par amour : pour nous sauver, et pour nous diviniser.
Dieu s’abaisse par amour
« 5 Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus : Le Christ Jésus, 6 ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. 7 Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, 8 il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. 9 C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom » (Ph 2, 5-9)
« Jésus, qui a été abaissé un peu au-dessous des anges, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de sa Passion et de sa mort. Si donc il a fait l’expérience de la mort, c’est, par grâce de Dieu, au profit de tous. » (He 2, 9)
Dernière lettre de Thérèse (LT 266 à l’abbé Bellière) : « Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit… je l’aime !… car Il n’est qu’amour et miséricorde »
2) La voie d’enfance spirituelle de la petite Thérèse
La découverte de Dieu comme Père et le meilleur des pères
Ms A, 83 v°-84 r° : « O ma Mère chérie ! après tant de grâces ne puis-je pas chanter avec le psalmiste : «Que le Seigneur est bon, que sa miséricorde est éternelle.» Il me semble que si toutes les créatures avaient les mêmes grâces que moi, le Bon Dieu ne serait craint de personne, mais aimé jusqu’à la folie, et que par amour, et non pas en tremblant, jamais aucune âme ne consentirait à Lui faire de la peine… »
Ms B, 1 (cf. Ms C, 3 r° et l’ascenseur) : « Je comprends si bien qu’il n’y a que l’amour qui puisse nous rendre agréables au Bon Dieu que cet amour est le seul bien que j’ambitionne. Jésus se plaît à me montrer l’unique chemin qui conduit à cette fournaise Divine, ce chemin c’est l’abandon du petit enfant qui s’endort sans crainte dans les bras de son Père…
O Marraine chérie ! après un pareil langage, il n’y a plus qu’à se taire, à pleurer de reconnaissance [1 v°] et d’amour… Ah ! si toutes les âmes faibles et imparfaites sentaient ce que sent la plus petite de toutes les âmes, l’âme de votre petite Thérèse, pas une seule ne désespérerait d’arriver au sommet de la montagne de l’amour, puisque Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l’abandon et la reconnaissance »
LT 191 à Léonie : « Je t’assure que le Bon Dieu est bien meilleur que tu le crois. Il se contente d’un regard, d’un soupir d’amour… Pour moi je trouve la perfection bien facile à pratiquer, parce que j’ai compris qu’il n’y a qu’à prendre Jésus par le Coeur… Regarde un petit enfant, qui vient de fâcher sa mère en se mettant en colère ou bien en lui désobéissant ; s’il se cache dans un coin avec un air boudeur et qu’il crie dans la crainte d’être puni, sa maman ne lui pardonnera certainement pas sa faute, mais s’il vient lui tendre ses petits bras en souriant et disant : «Embrasse-moi, je ne recommencerai plus.» Est-ce que sa mère pourra ne pas le presser contre son coeur avec tendresse et oublier ses malices enfantines ?… Cependant elle sait bien que son cher petit recommencera à la prochaine occasion, mais cela ne fait rien, s’il la prend encore par le coeur jamais il ne sera puni…
Au temps de la loi de crainte, avant la venue de Notre Seigneur, le prophète Isaïe disait déjà parlant au nom du Roi des Cieux : «Une mère peut-elle oublier son enfant?… Eh bien! quand même une mère oublierait son enfant, moi, je ne vous oublierai jamais.» Quelle ravissante promesse ! Ah ! nous qui vivons dans la loi d’amour, comment ne pas profiter des amoureuses avances que nous fait notre Epoux… Comment craindre celui qui se laisse enchaîner par un cheveu qui vole sur notre cou !… »
Pauvreté et confiance de l’enfant
« En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. » (Rm 8, 14)
« C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’amour » (LT 197)
3) Jésus enfant dans la famille de Marie et de Joseph
« 46 Comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. 47 Quelqu’un lui dit : “Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler.” 48 Jésus lui répondit : “Qui est ma mère, et qui sont mes frères ?” 49 Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : “Voici ma mère et mes frères. 50 Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.” » (Mt 12, 46‑50)
« Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. » (Lc 2, 52)